Bien que sympathisant acquis à la philosophie déchétarienne, je ne maraude pas activement outre-mesure au cours de mes journées (ne me privant certainement pas au demeurant de garder un oeil intéressé aux poubelles à la recherche de meubles divers). A l’exception d’aujourd’hui, mais il faut avouer que des baies rouges ont un attrait quasi irrésistible (quoique que ce soit finalement leur principale raison d’être). Je n’ai donc pas su résister au charme de sauver ces légumes appétissants, pour leur bien et pour le mien… C’est rien moins que trois énormes poivrons rouges, entre trois et quatre kilos de tomates et 250 g de fraises. Et ils n’étaient pas moins abîmés que les légumes du marché (j’achète régulièrement des vieux légumes à l’agonie afin d’éviter le gaspillage, je sais donc de quoi a l’air un légume en piteux état).
Juste ce dont j’avais besoin pour le repas de midi. Une salade fraîche avec des oignons, des tomates, des poivrons. Il suffisait d’y ajouter un peu de salade verte et des germes de soja. De l’huile d’olive, de tournesol et vinaigre de cidre bios.
Avant de s’asseoir à table, ma compagne, qui a passé son adolescence à descendre l’Amazone, m’a rappelé que la semoule de manioc est un supplément de choix pour agrémenter une salade comme celle-ci. Comme nous en avons un peu (pas de label commerce équitable ici, mais la chaîne économique de la semoule de manioc est plutôt limitée et il n’y a pas plus de trois intermédiaire entre les producteurs et nous…), nous n’avons pas hésité à saupoudrer cet ingrédient de prestige.
Et voilà le résultat! Une délicieuse salade. Bon marché, bonne et croquante sous la dent, une salade ‘durable’… Je ne vous raconte pas de salade!
Anarcho-végétalo-fanatique !
;-)
Sérieusement, elle a belle allure votre salade ! Je ne pratique pas le déchétarisme (par manque de volonté probablement, je doit sombrer par moment dans une certaine passivité vis-à-vis de la société consumériste et du doux cocon qu’elle génère et dans lequel je me vautre) mais ça fait envie !
Vu a qualité des déchets dont il est question, j’aurais eu tort de me priver… C’est quand même triste la quantité gaspillée. Les fraises étaient en un peu plus mauvais état, mais elles ont parfaitement relevé la compote banane-coco qui a suivi… :-) Hum!
[…] cycle wood boards from trash (hum, yeah, freegans just love scavenging your wastes, and indeed in French freeganism translates as wasteism). Nailed them in a single low bed of about4-5 […]